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Les récentes annonces gouvernementales rejettent une augmentation générale des salaires comme solution pour faire face à la crise économique qui touche notre pays.
Elles sont dans la droite ligne des mesures précédentes :
À la DGFiP, des premiers échanges ont eu lieu pour une négociation sur le régime indemnitaire : aucune mesure générale n’est proposée par la DG. En revanche cette dernière a la volonté de réintroduire une modulation à la tête du client, et met en place une « prime d’attractivité et de fidélisation » limitée à une centaine d’agents, sur des postes choisis en toute opacité : une prime qui sera source de nouvelles inégalités.
C’est pourquoi Solidaires Finances Publiques et CGT Finances Publiques appellent l’ensemble des personnels de la DGFiP à se mettre en grève le 29 septembre :
D’autres choix et d’autres financements sont possibles : en mettant en place une véritable répartition des richesses de l’argent il y en a. En 2021, 70 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires des entreprises françaises, soit +11% en un an. Le patrimoine des 500 plus grosses fortunes françaises représente 1.000 milliards d’euros (pour comparaison, le déficit attendu en 2022 pour la France est de 154 milliards), 150 milliards d’euros par an d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie et souvent sans contrôle.
Ces changements doivent s’appuyer sur une fiscalité plus progressive et redistributive et non sur la politique fiscale aux services des plus fortunés : le coût de la suppression de l’ISF fait perdre 3,5 milliards d’euros, l’estimation de la fraude et de l’évasion fiscales se situe entre 80 et 100 milliards par an. Depuis 2017, ce sont 21 milliards par an de cadeaux fiscaux qui sont faits aux entreprises. La suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises et de nouvelles baisses des impôts de production sont prévues.
Article publié le 19 septembre 2022.