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Réflexion sur le décret de 1971 et une informatique de plein exercice à la DGFIP.

L’administration répète à l’envi que la DGFIP est une des très rares directions à avoir la possibilité de mener un projet informatique « de bout en bout ».

Lorsque les systèmes informatiques devaient être mis sur pied et qu’il fallait créer des services dédiés, le décret de 1971 a été promulgué.

Il fête cette année ses 45 ans !

Bien sûr, il est ridicule de penser qu’en 45 ans l’informatique n’a pas évolué.
Bien sûr, la CGT a formulé des propositions et exprimé des revendications autour de l’amélioration des qualifications informatiques qu’il promeut.
Mais cela fait 45 ans que l’informatique ministérielle s’est structurée autour de ce décret. Il a permis d’attirer et former des générations de spécialistes métiers (fiscaux, comptables, du recouvrement…) en vue de l’informatisation de leur mission, de leur métier.

C’est grâce à ces agents qu’aujourd’hui à la DGFIP, des applications incontournables comme REC-RAR, MEDOC, PAYE tournent encore après qu’elles aient été conçues des années plus tôt.
C’est grâce à ses agents de la DGFIP que le système de paiement des impôts par Internet a pu être généralisé et mis à disposition dans tout le pays.
C’est aussi grâce à ses agents que la sécurité et surtout la confidentialité des données peut être assurée au sein de la DGFIP, et ce pour tous les contribuables.

On pourrait multiplier les exemples. Mais surtout, on peut constater les dégâts dans les ministères qui ont refusé la mise en place d’une informatique de plein exercice par ses propres agents.
On le constate au ministère de l’intérieur où les CID-SIC (informaticiens de l’assistance), sous payés, se plaignent de leurs conditions de travail, de leurs possibilités d’avancement réduites, de leur mobilité insignifiante, de leur absence de droit à la grève, etc.
On rappelle que cela fait 14 ans qu’on leur refuse l’accès aux examens informatiques proposés dans le cadre du décret de 1971 : ils sont non-qualifiés et donc sans prime.

On le constate au ministère de la Défense, où la mise en place du logiciel « LOUVOIS » permet le tour de force de verser un salaire de 0 euro (oui : zéro) à un fonctionnaire qui a travaillé à plein temps pour son ministère.
On le constate encore lorsque l’on veut créer des structures à toute force (pour simplifier !), et à grand renfort d’informaticiens du privé qui n’ont pas la connaissance des règles de vie, de gestion et encore moins de la complexité de la chose publique. Le fiasco de l’ONP relève de cette logique. Il n’aura réussi qu’à engloutir des centaines de millions d’euros pour une simplification vouée à l’échec.

Le décret de 1971 est venu encourager des générations d’agents à se lancer dans une voie difficile au sein d’un même ministère malgré la sélectivité de l’examen.
Le décret de 1971 est venu améliorer le pouvoir d’achat.
Le décret de 1971 est venu s’imposer, de fait, comme un élément essentiel de la modernisation de la DGFIP et de tout l’appareil d’État.

Les primes mensuelles permises par l’obtention d’une qualification informatique suivant le décret de 1971 sont décrites au verso de cette expression, téléchargeable à droite de la fenêtre.

Article publié le 23 septembre 2016.


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