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550 suppressions d’emplois à la DGFIP !

Depuis trop longtemps les gouvernements successifs ont considéré la DGFiP comme un réservoir d’emplois à supprimer : près de 50 000 de 2002 à 2024 !

Avec moins de 94.000 agents, le gouvernement se rend bien compte que le DGFiP est à l’os, mais continue par dogmatisme à y supprimer des emplois. Alors qu’il était promis une année blanche en termes de suppressions d’emplois, déjà scandaleuse au regard des services exsangues qui nécessiteraient des créations de postes, 550 suppressions d’emplois nous sont encore imposées, avec pas moins de 730 suppressions dans les directions départementales.

Moins nous sommes nombreux, plus l’impact des suppressions d’emploi est démultiplié sur les missions, les agents et leurs conditions de vie au travail ! C’est la démonstration du peu de considération envers les agents et les missions de service public.

A la résorption de la dette, chacun devrait prendre sa part ? Quelle blague ! La DGFiP a déjà payé un lourd tribut qui pèse chaque jour sur les agents et les missions de service public. Dans ce contexte budgétaire, dont les agents ne sont en rien responsables, la DGFiP n’est-elle pas au cœur du financement de l’État ? Les agents des Finances Publiques ne sont-ils pas entre autres les personnels en charge du recouvrement des recettes et de la lutte contre la fraude fiscale ?

Avec son raisonnement imperméable à toute notion de conditions de vie et de sens au travail, de qualité du service rendu, de rôle des missions fiscales, comptables, foncières, etc., le gouvernement, les ministres et la DG mènent la DGFiP à sa perte, alors que tout concourt à son renforcement ! Pour la CGT Finances Publiques, au contraire, il est urgent d’investir et de recruter à la DGFiP !

Si les moyens étaient donnés aux agents pour réaliser pleinement toutes les missions, et si les recrutements de titulaires étaient à la hauteur des besoins pour combler les postes vacants, fini le recours à tous ces cabinets privés de conseil qui « se payent sur la bête », finie l’externalisation des missions comme auprès des buralistes, ou l’embauche de contractuels précaires en lieu et place de fonctionnaires titulaires et assermentés !

Après la remise en cause de notre réseau de proximité de pleine compétence, la DG poursuit la mise à mal des missions. Il faudra attendre les documents du CSA de Réseau de décembre prochain et des CSA Locaux pour connaître l’impact réel de ces suppressions d’emplois. D’ores et déjà dans les documents du PLF nous pouvons extraire quelques chiffres :

D’après ces chiffres, ce serait donc l’administration Centrale qui serait renforcée au détriment des services départementaux ? La DG décide de supprimer les ponts naturels pour ne pas fermer nos accueils pendant la campagne d’impôts sur les revenus au prétexte que la DGFiP est une administration régalienne, mais ce sont les services qui sont chargés de l’accueil que l’on déshabille ! Un jour administration régalienne, le lendemain variable d’ajustement pour le budget de l’État !

Ce n’est pas de cette manière que la population, usagers comme agents publics, ont exprimé leur conception du service public de proximité. Les politiques destructrices sont toujours à l’œuvre. Alors qu’un gouvernement irresponsable a aggravé le déficit de manière abyssale en réduisant les recettes fiscales et sociales par des cadeaux fiscaux et sociaux aux entreprises et aux contribuables les plus aisés pendant 7 ans, on demande maintenant aux agents publics de payer la note en réduisant encore et toujours les missions de service public garantes de l’égalité de traitement des citoyens et de la qualité du service public, c’est inacceptable !

La CGT Finances publiques condamne avec fermeté ces politiques qui sévissent depuis des années et qui ont abouti aujourd’hui à la situation catastrophique de nos services publics. La CGT Finances Publiques exige un investissement d’urgence pour un service public de proximité, au service de la population et de la société, pour une augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Les citoyens n’ont pas voté pour pérenniser la destruction du service public, la stagnation des rémunérations et le RIFSEEP, ou encore le maintien de la réforme des retraites !

La CGT Finances Publiques appelle les agents des Finances Publiques à se saisir de tous les droits à leur disposition (réunions, AG, instances …) pour faire connaître leur exaspération et leur désaccord sur ce que devient leur vie professionnelle, ce que devient l’exercice de leurs missions et le service public rendu, et à réfléchir à ce qu’au contraire cela devrait être.

Article publié le 23 octobre 2024.


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