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Depuis plusieurs années les règles de mutations ont connu de profondes évolutions. L’administration a procédé il y a 2 ans à un grand toilettage de celles-ci (priorité pour rapprochement de conjoint réservée aux seuls agents mariés et pacsés, instauration de nombreuses priorités subsidiaires – donc sans effet réel pour les postes au choix – au détriment de la règle de l’ancienneté administrative, multiplication des postes pourvus au choix et délai de séjour porté à 2 voire 3 ans).
Au final, les priorités et situations particulières prenant largement le pas sur les mutations pour convenance personnelle, la règle de l’ancienneté administrative devient un critère subsidiaire.
En 2025 un nouveau cap sera franchi, l’administration a décidé de supprimer totalement le mouvement de mutation des A+ : les affectations seront dorénavant prononcées au choix et l’affectation se fera au fil de l’eau des vacances de postes.
Elle a aussi décidé de pourvoir au choix l’intégralité des postes d’inspecteurs au mouvement local, mais aussi des B programmeurs des DiSI (lire notre communiqué sur la situation des programmeurs ici). Cette liste n’est pas exhaustive et nous vous invitons à consulter le compte-rendu du GT mobilité du 9 octobre pour plus de détails.
Rapidement, c’est l’ensemble des catégories qui pourrait être concerné par ces réformes.
Le discours de l’administration sur le sujet est très décomplexé, car on ne parle plus de « chef de service » mais de « recruteurs » qui doivent pouvoir travailler avec leurs équipes, qu’ils auront choisies. La transformation de la fonction publique se fait aussi à travers l’évolution de ses règles de fonctionnement.
La mutation au choix c’est :
Pour certaines personnes cela va réduire considérablement le champ des possibles en matière de mutations et les enfermer dans une mission. Ne vous dites surtout pas « je ne suis pas concerné » parce que là nous le sommes toutes et tous à plus ou moins long terme.
Comme ci cela ne suffisait pas la DG met en place les affectations au fil de l’eau pour les A+ et s’abstient de répondre quand on lui demande si ce sera le cas pour les A l’année prochaine. La suppression d’un mouvement de mutation, cela signifie :
La suppression du mouvement annuel de mutations des A+ est un recul sans précédent en matière de règles de gestion, démontrant encore une fois l’insupportable déficit de moyens des services RH au détriment, comme toujours, des agents !
Les postes sont effectivement au choix mais au choix de l’administration uniquement, pour les agents il disparaît petit à petit.
Pour la CGT Finances publiques, il est hors de question de mettre en concurrence les agents. L’administration ne doit pas leur faire payer sa politique de suppressions d’emplois et sa volonté de réduction des coûts de formation.
La CGT Finances publiques revendique des règles de mutation basées sur l’ancienneté administrative et sur les priorités permettant à chacun de rejoindre à terme le lieu d’exercice et la mission qu’elle ou il aura choisis. C’est à l’administration de mettre en œuvre les formations qui permettent à chacun d’être efficient dans le métier choisi.
Pour la CGT finances publiques, ces mutations doivent s’accompagner de principes forts :
S’opposer aux règles de mutations actuelles et gagner sur nos revendications en la matière, c’est refuser de laisser l’administration avoir un peu plus la main mise sur nos choix professionnels et de vie.
Ce communiqué de la CGT Finances publiques est téléchargeable en format imprimable en haut à droite de la fenêtre…
Article publié le 23 octobre 2024.